Nous venons d’apprendre par notre section locale F.O.-DGFiP 59 que la totalité des agents en poste à la DRFiP de Lille/Kennedy sont obligatoirement placés en télétravail pour une durée indéterminée.
En effet, ce mercredi entre 18h et 20h, à la suite d’une rupture de canalisation d’eau, les sous-sols de la DRFiP située avenue Kennedy sont totalement inondés.
Aucun blessé n’est à déplorer. Par contre les dégâts matériels sont très importants puisque c’est la presque totalité des ascenseurs qui sont hors service. La desserte en eau des étages n’est plus assurée et quelques archives sont détruites.
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Madame la présidente,
On ne sort jamais tout à fait indemne de ce à quoi nous avons échappé de peu.
S’il y a tout lieu de se féliciter d’un regain record de participation démocratique, force est de constater que les clarifications espérées sont loin d’être intervenues. La période qui s’ouvre n’est guère plus rassurante que celle qu’a clos le scrutin. Personne n’a gagné ! C’est une nouvelle période d’incertitude qui débute.
Ce qui est en revanche certain, c’est que s’est exprimée une formidable aspiration au changement, et une condamnation sans appel des politiques conduites depuis des années avec une surprenante constance des majorités successives qu’elles soient absolues ou relatives.
La crise inflationniste, les réforme des retraites et de l’assurance chômage ou les projets pour la fonction publique auront fracturé le pays comme rarement.
Le grade d’inspecteur divisionnaire (IDiv) est atypique à plus d’un titre : il n’a pas d’équivalent dans le protocole « Parcours professionnels, carrières et rémunérations » et se distingue par ses deux niveaux : classe normale et hors classe.
UN GRADE DONT LA GESTION CONCENTRE TOUTES LES INIQUITÉS EN CATÉGORIE A
La Direction générale invite désormais ses agents à faire des mobilités dans d’autres administrations afin de construire des parcours professionnels variés. C’est là où le bât blesse pour les IDiv qui veulent fuir la dégradation inexorable de leur doctrine d’emploi en cherchant un salut sous d’autres cieux administratifs.
Le statut des cades A de la DGFiP distingue hiérarchiquement le grade d’inspecteur principal (IP) de celui d’IDiv. Le grade d’IP a l’avantage d’avoir son équivalent dans le référentiel PPCR, celui d’attaché principal : mêmes indices de départ et d’arrivée, même cadence d’avancement entre les échelons.
Après plus de deux ans sans groupe de travail (GT) sur la gestion des contractuels, la Direction générale a convié les organisations syndicales représentatives à une réunion sur cette thématique le 30 avril 2024.
Ce GT présidé par le sous-directeur en charge des effectifs, des parcours et des compétences était attendu au regard des volumétries de recrutement que connaît la DGFiP depuis 2021.
Dans sa déclaration liminaire F.O.–DGFiP a dénoncé une nouvelle fois la précarisation des contractuels recrutés en contrat à durée déterminée (CDD) et le fait qu’ils sont injustement considérés comme des « variables d’ajustement » dans notre administration.
L’arrêté du 17 août 2023 fixant la liste des postes permettant le détachement dans l’emploi de chef de service administratif (CSA) publié, l’administration devait répartir les 347 indices dès le 1er septembre 2023.
Au final, l’arrêté n° 1116 du 4 septembre 2023 publié au BOFIP-RHO distribue 338 « bons points » aux heureux élus dont les emplois figuraient dans l’arrêté du mois d’août.
F.O.-DGFiP a dénoncé dans sa publication du 16 février 2024 les conséquences perverses du détachement dans l’emploi fonctionnel de chef de service administratif qui vient progressivement parachever l’individualisation des carrières et des rémunérations.
Quand ce ne sont pas les règles de gestion des personnels qu’on lamine, ce sont les missions qu’on tente d’éradiquer en proposant de sortir du giron de la DGFiP l’activité Secteur Public Local.
Comment ? Et bien en supprimant la séparation ordonnateur/comptable et les contrôles du comptable public sur les opérations des collectivités territoriales et en vantant l’agence comptable déjà vendue par Darmanin en 2018.
Comme en écho au rapport Woerth sur la décentralisation remis à Emmanuel Macron le 30 mai, un rapport sur les « Coûts des normes et de l’enchevêtrement de compétences entre l’État et les collectivités : évaluation, constats et propositions » du maire de Charleville-Mézières, M. Ravignon, était dévoilé la veille par Le Figaro.
Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas du Rimbaud mais un un rapport au vitriol, d’ailleurs constesté par certains de ses pairs, sur « le coût du millefeuille administratif » dont nombre de propositions vont vers le moins d’État et le plus d’autonomie des Administrations PUbliques Locales (APUL).
Co-présidé par la cheffe du bureau Recrutement, Formation, Développement des Compétences et le directeur de l’École Nationale des Finances publiques, ce Groupe de Travail (GT) s’inscrit, dans la continuité du GT Formation du 18 avril dernier et se déroule à la demande unanime des OS.
F.O.-DGFiP a dénoncé le fait que la Direction Générale (DG) avait sérieusement envisagé d’engager et de mettre en œuvre la modification des épreuves de nos concours sans discussion avec les représentants des personnels, jetant un trouble sur la démarche dans son ensemble et peinant à en saisir les véritables motivations.
La DG se cache derrière le sujet de l’attractivité pour expliquer l’urgence de cette refonte des concours. Considérer les épreuves de concours comme comme un frein est une erreur.
Pour F.O.-DGFiP, l’attractivité trouve plus sûrement sa source dans des éléments, qui largement, échappent à la DG :
- la rémunération,
- les déroulements de carrières,
- les conditions de travail,
- les règles d’affectation source de renoncement nombreux,
- les problématiques de logement,
- la revalorisation des indemnités de stage pour n’en citer que quelques-uns.